Si les Biewer sont encore rares en France, il est tout de même plus prudent de faire preuve de patience pour acheter un Biewer français car, en cas de problème, vous pourrez facilement joindre l'éleveur, vous bénéficierez des lois françaises (code rural) et vous limiterez les frais de route.
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Un éleveur est toujours préférable à une animalerie car vous pourrez aller chez l'éleveur pour vous rendre compte des conditions de reproduction. Celles-ci sont primordiales pour un développement harmonieux du chiot. Vous pourrez y voir au moins un des parents et tout apprendre sur l'histoire de votre chiot.
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Un marchand de chiens importe (à bas prix) ses chiots de l'étranger. Comment ceux-ci sont-ils élevés, comment ont-ils voyagé, quels traumatismes ont-ils subi, vous ne le saurez jamais mais vous pourrez constater les dégâts...
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Un chien isolé dans un chenil dès la naissance ne sera pas adapté à une vie en famille. Un chiot perdu dans une multitude de chiens ne recevra pas autant de soins qu'un bébé ayant régulièrement bénéficié de bras disponibles. C'est pourquoi l'élevage de type familial est préférable à l'élevage de grande envergure.
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Un particulier, même passionné, ne produit qu'une portée par an s'il veut rester dans la légalité. Il n'a donc pas l'expérience et la formation d'un petit éleveur qui produit 3 ou 4 portées dans l'année.
Le Biewer Club de France indique sur son site les chiots disponibles chez ses adhérents, dès lors que ceux-ci respectent les directives du club, notamment en ce qui concerne les tests ADN d'identification et de filiation.
Il doit correspondre au standard du Biewer que vous pouvez consulter en suivant ce lien :
http://www.biewerclubdefrance.fr/index.php/presentation
Un Biewer doit être issu de deux Biewer, d'un Yorkshire (transporteur) et d'un Biewer ou, plus rarement, de deux Yorkshires (transporteurs).
Pour être sûr de sa parenté, il doit être identifié par des tests ADN avec filiation.
La puce électronique permet de mettre en relation un chien et des informations données par l'éleveur. Elle sera utile par exemple pour retrouver les propriétaires d'un chien perdu.
Le test ADN permet d'établir la carte des gènes du chien. Ceux-ci sont transmis pour moitié par la mère et pour moitié par le père.
Avec le test d'identification et de filiation, on peut prouver de façon irréfutable qu'un chien est issu de deux géniteurs. Le laboratoire vérifie que ses marqueurs génétiques et ceux de ses parents coïncident avant d'établir le certificat. La science est le seul moyen objectif de prouver cette parenté. C'est pourquoi le Biewer Club de France milite pour des tests ADN systématiques chez les reproducteurs et les chiots. Ces tests sont indiqués dans les pedigrees édités par le BCF.
C'est le traçage du chien, un document expliquant sa généalogie (parents, grands-parents...) .
Mon Biewer peut-il obtenir un pedigree du BCF ?
Pour obtenir un pedigree du Biewer Club de France, il faut être en mesure de prouver la généalogie de son Biewer. Les seules preuves admises sont :
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un test ADN d'identification et de filiation prouvant qu'il est issu de deux chiens inscrits sur un livre des origines du Biewer ou du Yorkshire. Il faut que les deux parents aient également subi le test ADN d'identification.
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un pedigree à son nom dans un des livres des origines étrangers connus du BCF.
En France, le Biewer n'est pas encore reconnu par la Société Centrale Canine qui détient le monopole des races (LOF) . Le Biewer ne peut donc pas participer aux expositions de beauté organisées par la SCC.
Le Biewer Club de France organise en mai 2015 la première Nationale d'Elevage du Biewer en France et il sera possible d'y exposer les Biewer nés en France mais aussi ceux nés à l'étranger.
Des expositions, organisées par les clubs de la race, sont régulièrement organisées à l'étranger, notamment en Allemagne, berceau de la race.
On dit que le Yorkshire ne perd pas ses poils, c'est faux : tous les chiens perdent leurs poils mais, chez le Yorkshire et le Biewer, les poils ne tombent pas. Ils s'emmêlent à la base de la fourrure, formant une couche feutrée ce qui fait qu'on n'en retrouve pas trop sur le sol. Le Biewer est souvent brossé, ce qui limite aussi le nombre de poils perdus dans l'environnement.
Une personne allergique aux poils sera exposée aux allergènes autant avec le Biewer qu'avec les autres races ce qui peut être dangereux.
Entretien quotidien :
Le poil long impose un démêlage régulier, au moins deux fois par semaine pour un chien qui vit en appartement et chaque jour pour un Biewer Yorkshire terrier qui bénéficie d'un jardin.
Un brossage de base est réalisé sur le chiot dès son plus jeune âge pour l'habituer aux soins quotidiens. Ce travail a été initié par l'éleveur et doit être poursuivi par le maître même si la longueur du poil encore limitée ne l'impose pas. Il s'agit de familiariser le chiot avec les gestes et les instruments du toilettage afin que ce moment quotidien ne devienne pas un combat de chaque jour.
Sur un poil court ou mi-long, un démêlage à la brosse peut être suffisant à condition de bien repérer les zones difficiles : sous les oreilles, à la jonction des pattes avant et du corps, sous le cou... et de ne pas laisser s'installer le feutre.
Sur un poil mi-long à long, le démêlage quotidien doit être réalisé mèche par mèche, au peigne en métal afin de ne pas laisser de nœuds. On démarre de la racine, au plus près du corps afin de bien retirer les poils morts qui sont à l'origine du feutre et des nœuds difficiles. Des huiles sous forme de spray permettent de faciliter cette partie du toilettage et de limiter la casse du poil.
Les poils de la tête sont relevés et tenus par un élastique ou une barrette pour dégager les yeux.
Pour éviter un toilettage quotidien, il est possible de faire effectuer une coupe par un toiletteur.
L'entretien ne se limite pas au brossage et au lavage:
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Les yeux et les oreilles doivent être nettoyés chaque jour.
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Les oreilles doivent être rasées à l'intérieur et sur le tiers supérieur externe pour alléger le port.
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Les dents doivent être régulièrement examinées. Des produits existent pour limiter l'apparition du tartre, source de mauvaise haleine.
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Les poils entre les coussinets des pattes sont coupés pour ne pas gêner la marche. Si le chien n'use pas ses ongles sur un sol extérieur dur, il est nécessaire de les faire couper régulièrement par le toiletteur ou le vétérinaire. Attention à ne pas couper la vive (partie qui saigne) ce qui est douloureux pour le chien !
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Pour limiter les salissures, il est préférable de raser le ventre et l'intérieur des cuisses en dégageant les organes génitaux et l'anus.
Le bain :
Un bain par quinzaine semble raisonnable pour un chien vivant en appartement. Si le Biewer est amené à vivre de façon très proche avec ses maîtres (accès au lit, aux fauteuils...) , un bain hebdomadaire est nécessaire pour une question d'hygiène évidente.
Il est prudent d'utiliser des produits adaptés pour éviter des problèmes d'allergie.
A l'aide de la douchette, l'ensemble du poil est mouillé à l'eau tiède. Un shampoing adapté aux poils longs et dilué selon les préconisations du fabricant est alors appliqué par massage doux puis rincé. Un second shampoing (même produit) est réalisé de la même façon et le poil est soigneusement rincé.
Un après-shampoing est appliqué et on laisse poser quelques instants en massant.
C'est le moment de peigner à fond (peigne en métal) pour bien démêler la chevelure sans casser le poil. Cette action va aussi aider à bien répartir le produit. Puis le poil est rincé à fond.
Le chien est alors enveloppé dans une serviette très absorbante (microfibre) .
Un séchage au sèche-cheveux est nécessaire car une toison de cette qualité mettrait plusieurs heures à sécher au naturel. Attention, les outils utilisés pour sécher les cheveux humains délivrent souvent un air trop chaud et risquent de brûler le chien. Il convient donc de respecter une distance minimum, de bouger le sèche-cheveux et de vérifier en permanence la température. Un brushing est tout à fait possible.
La fourrure est ensuite soigneusement brossée avec une brosse douce.
Il ne faut jamais sécher le poil sans l'avoir démêlé car les nœuds se resserrent.
Comme chez le Yorkshire terrier, il convient de surveiller particulièrement les rotules.
Une attention particulière est requise avec les chiens de petite taille :
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Si marcher sur la patte d'un chien de 3 kg est douloureux pour celui-ci, marcher sur la patte d'un chien d'1 kilo peut se révéler dramatique.
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La descente d'un fauteuil ou d'un lit, aisée pour un Biewer de taille standard, est source d'accidents pour les chiens miniatures
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Un chiot de petite taille doit être surveillé de manière à ne pas risquer d'épisode hypoglycémique qui peut lui être fatal.
Il est prouvé qu'une chienne opérée assez tôt aura moins de risques de développer certains cancers. La stérilisation est donc fortement recommandée si vous ne désirez pas la faire reproduire.
La castration du mâle peut présenter un intérêt dans quelques cas particuliers :
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pour un chien dont les testicules ne sont pas en place
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pour un chien qui "marque" trop son territoire ou qui est agressif avec les autres chiens.
Il convient donc de demander son avis au vétérinaire.
Le Biewer est semblable sur beaucoup de points au Yorkshire. Comme lui, il peut vivre jusqu'à 15 à 17 ans. Mais cela dépend également du mode de vie du chien...
Le Biewer Yorkshire terrier est un terrier, aussi têtu mais également aussi franc que le Yorkshire terrier.
Ce n'est pas parce qu'il est de petite taille qu'il restera toute sa vie trop bébé pour apprendre à bien se tenir. Un chien bien éduqué rend la vie de tous plus harmonieuse. Si certains passionnés poussent le dressage jusqu'à amener leurs petits compagnons au niveau de chiens de travail, le Biewer Yorkshire terrier peut parfaitement se contenter d'une éducation minimale et intelligente.
N'hésitez pas à fréquenter une école du chiot. Cela permettra au chiot de fréquenter ses congénères et de parfaire les attitudes à avoir en cas de rencontres. Vous pourrez lui apprendre quelques ordres simples et le travail en duo renforcera vos liens.
Souvenez-vous que toute habitude prise est très longue et douloureuse à perdre. Si vous ne voulez pas que votre chien grimpe sur votre lit ou sur votre canapé, ne le laissez pas faire dès son arrivée à la maison...
Au moment du sevrage, le chiot a déjà compris que le lieu où il dort doit rester propre et il s'éloigne pour faire ses besoins. Mais cette distance est toute relative. C'est donc à l'être humain qu'échoit la lourde tâche de lui enseigner où il peut se soulager.
Le chiot a souvent eu une alèse de propreté à l'élevage et on peut tout naturellement lui proposer le même système à la maison pour éviter les accidents entre deux sorties.
Le chiot fait régulièrement ses besoins après une période de sommeil et après le repas. Ce sont donc deux moments importants pour programmer les sorties. Il est préférable de le porter afin qu'il ne se soulage pas avant d'arriver à l'extérieur.
Lorsque le chiot est par terre, il faut bien l'observer. Dès qu'il fait ses besoins à 'extérieur, il est nécessaire de lui montrer que c'est ce qu'on attend de lui. On s'extasie, on le félicite, on donne éventuellement une friandise...
Le mâle est très joueur et hyper affectueux. La femelle est douce et câline. Les deux sexes sont adaptés à la vie de famille et le reste est un choix personnel.
Comment va se passer la première nuit à la maison ?
Le chiot a, en général, été élevé avec une fratrie et est resté au minimum toujours en contact avec sa mère. Le chien est un animal de meute. Que peut-il bien se passer dans la tête d'un bébé soudain arraché à ce contact permanent, au lieu connu depuis sa naissance, aux bruits familiers et aux odeurs de sa maison natale ? C'est un fort sentiment d'abandon et d'insécurité qu'il va ressentir et il risque de le manifester bruyamment.
Le seul moyen de diminuer ce stress, c'est de lui permettre le contact avec un être vivant, idéalement un autre chien ou avec vous. Si vous ne voulez pas de ce contact physique, soyez certain que votre chiot sera traumatisé et qu'il mettra plus temps à prendre confiance...